Ho'oponopono
Ho’oponopono est un terme hawaiien composé en réalité de deux mots :
– Ho’o : peut se comprendre comme “le commencement d’une action” ou “la cause”
– Pono : peut signifier la bonté, la pureté, la bienveillance, mais également la perfection. Il est important d’jouter que “vivre Pono” signifie pour les hawaiiens de vivre en étant alignés, en équilibre avec soi et les autres.
Le mot entier fait donc référence à ce qui doit mener à atteindre la la plus grande droiture. On pourrait traduire le concept par “remettre sur le bon chemin”, et “accepter”.
Il s’agit derrière ce mot d’une philosophie hawaïenne de vie, qui nous enseigne le pardon et la réconciliation de soi et des autres, c’est une façon d’accepter le monde qui nous entoure et les aléas qui peuvent remuer notre existence.
Pratiquer l’Ho’oponopono consiste donc à devenir “Pono”.
C’est une philosophie ancrée dans la culture hawaïenne et très ancienne. Cependant la version qui nous est parvenue aujourd’hui a été popularisée notamment pas Morrnah Simeona et le Dr Ihaleakalá Hew Len.
Morrnah Simeona était une kahuna lapa’au c’est-à-dire une guérisseuse par les plantes. Cette hawaïenne, prêtresse et sage, voulait mettre au goût du jour la pratique de l’ho’oponopono afin de l’adapter au monde moderne.
Prenant sa suite, le Dr Ihaleakalá Hew Len continue à propager cette philosophie de vie en l’appliquant à sa pratique de la médecine afin de venir en aide à ses patients.
L’Ho’oponopono nous enseigne une manière de voir le monde de façon moins égoïste, moins égocentrée, tournée vers l’autre, visant à reconnaître les erreurs et à restaurer l’harmonie.
Dans l’ho’oponopono, il faut comprendre que nous sommes plusieurs personnes, la mère, le père, et l’enfant intérieur. La mère représente notre conscient, le père le superconscient, et l’enfant intérieur notre subconscient.
Pour faire plus simple il faut imaginer que notre conscient est la première chose que nous pensons, c’est le direct, le superconscient est ce qui nous protège, nous donne des règles, et le subconscient ce qui reste au fonds de nous et peut germer en des comportement ou émotions que nous ne contrôlons pas. Afin de vivre de façon harmonieuse, il est important que les trois soient en concordance.
l’ho’oponopono nous invite à interroger particulièrement notre enfant intérieur. En hawaiien c’est l’Unihipili. Et ce dernier est très important parce que c’est lui qui nous permet d’avancer dans la vie, qui libère notre créativité, notre joie, notre envie de vivre, et notre énergie. Pratiquer l’ho’oponopono permet donc d’élever notre niveau de conscience et découvrir l’être véritable que nous sommes (Unihipili).
Voici les principes de base du Ho’oponopono, tels que nous pouvons les appliquer concrètement au quotidien :
- La réalité physique est une création de nos pensées.
- Une pensée de ressentiment et de colère va créer une réalité de ressentiment et de colère.
- Si nos pensées sont parfaites, elles créent une réalité juste et bienveillante.
- Nous sommes responsables à 100% de notre réalité.
- Tout est à l’intérieur. Tout existe en pensée dans notre esprit.
- Nous sommes le créateur de notre univers physique tel qu’il est et nous pouvons donc influer dessus en changeant nos pensées.
- La paix commence à l’intérieur de soi.
Le Dr Ihaleakalá Hew Len a simplifié la pensée de l’ho’ponopono pour le pratiquer, en une phrase simple à retenir, et que je vais détailler un peu par la suite. Dont voici la substance : “je suis désolé, s’il te plaît, pardonne-moi, merci, je t’aime”.
On pourrait découper en quatre étapes cette phrase, ce qui donnerait :
- Je suis désolé (la repentance)
- S’il te plaît, pardonne-moi (la demande de pardon)
- Merci (la gratitude)
- Je t’aime (l’amour)
Contrairement à ce qu’on pourrait penser de premier abord de cette phrase en la lisant, il y a plus de subtilités qu’il n’y paraît. Alors on va voir étape par étape et essaye d’expliquer un peu tout ça, très modestement bien entendu.
On notera que chaque étape est très difficile à atteindre, et qu’il ne s’agit pas simplement de dire la phrase pour voir sa vie changer lors d’une épreuve. D’ailleurs, chaque étape est plus difficile que la précédente à atteindre et doit être réfléchie longuement, posément pour être accomplie. L’ho’oponopono invite à parler avec son enfant intérieur comme nous pouvons le voir dans ses étapes, parce que c’est par le pardon et l’amour de soi que l’on parvient à donner de l’amour et de la compassion à ce qui nous entoure.
L’ho’oponopono propose aussi de se répéter le plus souvent possible cette phrase afin d’apprendre le réflexe de penser différemment, de voir le monde différemment et devenir “Pono”.
Etape 1 : la repentance : “je suis désolé”
Il y a un double sens dans le “je suis désolé” de la première étape.
Il s’agit tout d’abord d’une repentance personnelle. Il ne s’agit pas d’exprimer des excuses au sens commun plus moderne pour des actions ou des comportements que l’on aurait pu avoir. C’est plutôt à comprendre dans le sens d’une reconnaissance générale des aspects de soi-même ou d’autrui qui contribuent aux difficultés ou aux conflits que l’on traverse, que ces aspects soient conscients ou inconscients. On reconnaît donc ici la situation, qu’elle bouleverse notre équilibre comme celui d’autres personnes autour de nous.
Il s’agit aussi d’une prise de responsabilité personnelle. En disant qu’on est désolé on prend d’une certaine manière la responsabilité de sa propre contribution aux situations problématiques, même si cette contribution n’est pas clairement définie. C’est un acte de repentance et d’humilité en reconnaissant qu’il y a toujours des aspects de soi-même qui peuvent être purifiés.
Pour vous aider, imaginez le “je suis désolé” dans le sens où l’on se dirait “je suis navré que ça arrive, que ce soit de mon fait ou non, ça arrive, ça ne me convient pas, ça m’affecte”.
Pour résumer, il s’agit ici de reconnaître une situation qui ne nous correspond pas et de prendre sa part de responsabilité dans cette situation, et de l’accepter.
Etape 2 : la demande de pardon : “s’il te plaît, pardonne-moi”
Cette étape nous permet de demander pardon au sens originel du terme. Ainsi le pardon implique qu’on demande pardon, autant qu’on pardonne, que ce soit à soi, à un de ses organes malades, aux autres ou même à l’Univers de nous faire vivre ce conflit.
Ici il s’agit de réellement chasser les pensées négatives, les rancoeurs, le conflit en nous.
Le pardon amène en effet une libération, tant pour celui qui l’offre que pour celui qui le reçoit.
On retrouve beaucoup ici l’idée de débloquer en soit l’énergie restée coincée. Le parallèle avec les chakras est particulièrement intéressant ici en réalité.
La subtilité avec le “je suis désolé” peut, au premier abord sembler difficile. Mais ici, il ne s’agit pas de constater seulement une situation qui nous dérange et pour laquelle on a pris part pour partie, il s’agit de se pardonner d’y avoir pris part, ou à la personne qui nous fait vivre cette situation.
Pour résumer cette seconde étape permet de se libérer pardonnant plutôt qu’en accusant ce qui nous fait du mal.
Etape 3 : la gratitude : “merci”
Cette troisième étape est l’opportunité de donner un sens à la situation difficile que l’on traverse. De la remercier pour ce qu’elle nous permet de comprendre sur nous-même, sur les autres, ou l’Univers qui nous entoure.
Dire merci est parfois une étape difficile face un événement bouleversant, mais en y arrivant, on nettoie en soi le mal-être, on voit le côté positif des choses, on réapprend à faire soi cette épreuve de vie et on grandie, on change à tout jamais. Le but est qu’un jour on se dise que sans cette épreuve de vie on ne serait pas ce qu’on est devenu.
Il s’agit d’une étape extrêmement compliquée à accomplir, mais qui est nécessaire pour devenir “Pono” et retrouver l’équilibre.
Pour résumer, cette troisième étape consiste à remercier la vie de nous avoir montré que l’on se trompait et pouvoir en conséquence grandir de cette expérience.
Etape 4 : l’amour : “je t’aime”
Cette dernière étape nous permet de parvenir à une réconciliation complète avec la situation. On aime la vie, l’Univers, nous-même. C’est l’opportunité de donner un sens à la situation difficile que l’on traverse. Ainsi, on renoue avec l’amour au lieu de rester dans le négativisme.
On envoie aussi par cette phrase de l’amour à notre moi intérieur qui souffre, à une personne, pour réparer. Aimer l’Univers c’est s’aimer soi-même pour de vrai. L’ho’oponopono utilise l’énergie de l’amour pour obtenir la guérison.
Pour résumer, cette dernière étape consiste à s’aimer et aimer l’Univers pour parvenir à la véritable guérison.
« Nous sommes ici seulement pour apporter de la paix à notre propre vie, et si nous apportons de la paix à notre propre vie, tout, autour de nous, trouve son propre lieu, son propre rythme et paix », c’est tout cela qu’est Ho’oponopono.»
Morrnah Simeona